Une variete de profils d investissement et d investisseur-De l allocation d actifs adequate

L’ESSENTIEL

Bonne lecture !

 

LES COMPOSANTES DU PROFIL D’INVESTISSEMENT D’UN INVESTISSEUR

 

Les composantes du profil d’investissement d’un investisseur

 A travers ses investissements au cours du temps, le consommateur-épargnant alloue plus ou moins progressivement son épargne à la constitution d’actifs qui viennent grossir son patrimoine.

Lorsqu’il projette un investissement, il doit avoir déterminé et afficher (au besoin à la demande du conseil) un profil pour cet investissement, c’est-à-dire indiquer, généralement en réponse à un questionnaire :

–       Les objectifs de l’investissement, c’est-à-dire son but, son montant et la performance attendue
de lui ;

–       L’horizon (la durée) de l’investissement, en signalant si un besoin de liquidité peut se faire jour
au cours de la période ;

–       Son appétence (aversion) au risque et sa tolérance aux pertes relativement à l’investissement ;

–       Son comportement en tant qu’investisseur face aux fluctuations du marché ;

–       Sa connaissance et son expérience des marchés financiers

La connaissance de la composition du patrimoine du candidat investisseur est utile pour relativiser l’expression de besoins exprimée par lui relativement à l’investissement : l’attitude vis-à-vis du risque déclarée pour cet investissement mérite par exemple d’être appréciée à la lumière du degré de risque assumé sur l’ensemble du patrimoine.

 

Des catégories d’investisseur

Selon leurs algorithmes de traitement des réponses apportées consommateur-épargnant aux questions sur le profil de son investissement, les concepteurs et les distributeurs des instruments financiers susceptibles de devenir le sous-jacent de l’investissement allouent audit consommateur-épargnant un profil-type d’investisseur pour l’investissement considéré, parmi les 3 à 6 qu’ils ont déterminés sur une échelle de risque :

Par exemple, profils « prudent », « équilibré » ou « dynamique », placés sur une échelle de risque comme celle indiquée ci-dessous :

 

Les consommateurs-épargnants doivent être interrogés aussi sur leur attitude par rapport à la gestion du portefeuille, c’est-à-dire sur :
– le degré d’implication dans la gestion du portefeuille qu’ils souhaitent (Comprendre jusqu’où ? Révisions de l’allocation avec quelle fréquence ? Association à la gestion ou non ?)
– leur attitude durant les phases baissières de marché (achat ou vente) et les phases haussières (achat ou vente). Les deux attitudes principales sont celles de « contrariant » ou au contraire de « suiveur de tendance ».

Lorsque le conseiller financier fournit un conseil dans la durée, il examine au moins une fois par an l’adéquation des recommandations données. La fréquence de cette évaluation est accrue en fonction du profil de risque du client et du type d’instruments financiers recommandés.

 

Des « robo-advisors » : producteurs automatiques d’allocations à partir d’un profil d’investissement

Les robo-advisors utilisent des bases de données compilant des informations sur le passé concernant de nombreux produits et investisseur et des algorithmes qui permettent au candidat investisseur de trouver une allocation d’actifs adaptée à l’objectif de performance, l’appétence pour le risque et l’horizon de placement qu’il a affichés en répondant à un questionnaire en ligne.

A partir des résultats du questionnaire aboutissant à déterminer le profil de risque du client, il convient de déterminer une allocation d’actifs cibles répondant aux objectifs du client au regard de son investissement, à l’horizon de l’investissement et au « budget risque » du client.
Le raisonnement est en deux étapes.

 

 

DE L’ALLOCATION D’ACTIFS ADÉQUATE

 

Déterminer le niveau de risque adéquat pour l’allocation d’actifs

Le niveau de risque choisi est cohérent avec le profil type de risque attribué au client pour cet investissement, sachant que les produits d’investissement/placement affichent aussi le profil type des clients pour lesquels ils sont adéquats/

 

Déterminer les dispositifs d’hébergement et les supports d’investissement (obligations, titres vifs, OPC, SCI, ETF) permettant de respecter le niveau cible de risque de l’allocation et les goûts particuliers de l’investisseur

L’utilisation d’enveloppes disposant d’un large choix de supports (OPCVM, ETF, titres vifs, SCI, différentes classes d’actifs et zones géographiques) permet d’augmenter le potentiel de performance dans la durée. En effet, les contraintes ont tendance à freiner le potentiel de performance d’une gestion.

L‘encours géré dans une enveloppe a également un impact, la taille élevée favorisant la gestion et lui donnant les moyens de saisir plus d’opportunités.

 

Déterminer la forme de gestion :

La gestion de portefeuille peut s’appuyer sur des outils d’aide comme la détermination d’un capital minimum à retrouver au bout de x années, la sécurisation des plus-values à partir d’un certain seuil (permettant de transférer automatiquement les UC vers le fond en euros), l’investissement programmé du fonds en euros vers des UC (transfert progressif) ou encore le désinvestissement en cas de perte.

La dimension systématique de ces outils peut être une aide mais parfois un inconvénient dans la gestion. Par exemple, la prise de profits systématique à partir d’un seuil peut entraîner à ne conserver en portefeuille que les positions perdantes ou encore la nécessité d’obtenir un capital dans x années à placer une grande partie en obligations rapportant très peu.

– Par mandat

La gestion peut être déléguée à une banque ou une société de gestion via un mandat.

– Profilée

La gestion peut être conseillée par le courtier/CGPi avec une implication plus ou moins grande du client final. La gestion sera profilée suivant les objectifs du client final.

 

Robo-advisors et biais comportementaux

Les robots-advisors utilisent des algorithmes permettant de trouver des solutions, i.e. une allocation d’actifs, à un problème donné (placement avec un objectif de performance, horizon d’investissement et budget risque).
La dimension automatique évite les biais comportementaux propres à l’humain (comme par exemple le refus de la diversification), que l’on retrouve chez les investisseurs professionnels dans la gestion discrétionnaire et chez les particuliers.

 

Robots-advisors et ruptures sur les marchés

Les marchés financiers sont des marchés d’opinions sur lesquels il convient d’anticiper où l’opinion dominante va emmener le marché au cours des six à douze prochains mois.
Les ruptures -emballements, crises, changement sectoriel par exemple- sont plus ou moins fréquentes dans le temps et peuvent altérer les stratégies uniquement fondées sur la compilation de données passées que proposent les robo-advisors.